Parcours :
Cette �tape est plus courte que la veille : 23,6 km demandant 6 h de marche. Le chemin passe par les communes de Pouylebon, localis�e 7,1 km apr�s notre d�part (1h45), Saint-Christaud 4,7 km apr�s (3 h) et Monlezun 6 km avant la fin de notre �tape; vous aurez alors march� 4 h 20. il vous restera donc 1 h 40 de p�r�grination pour atteindre Marciac.
Curiosit�s :
A Saint-Christaud, on pourra d�couvrir son �glise Saint Christophe
en� briques, gothique et massive et �difi�e en 1250, une cl� de vo�te en forme de croix toulousaine � douze pointes certainement li�e au Chapitre de Saint-Cernin de Toulouse qui avait �tabli , d�s 1092, une antenne confi�e aux Antonins. Seul �l�ment de pierre : le portail sculpt�. Le p�lerin pensait v�n�rer le corps de saint Christophe ramen� d'une croisade en le �localisant derri�re l'autel au sein d'un sarcophage.
A Monlezun, au sein de son �glise Saint-Martin, �difice datant �des XVe et XVIe si�cle, on a r�utilis� un chrisme provenant de l'ancien sanctuaire de Saint-Antoine. Le village arbore avec fiert� les ruines de l'ancien ch�teau des comtes de Pardiac que longe le GR. �rig� d�s 980 sur un coteau escarp�, surmont� d'une motte, il avait une enceinte de 280 m de pourtour et un donjon carr� de 40 m de haut qui assurait vue jusqu'� l'Adour. En 1590, le ch�teau qui avait servi de repaire aux brigands d'un certain �capitaine Sus fut d�truit; il en reste un pan de mur, des arcades, deux contreforts et 25 m de hauteur de donjon.
5 kilom�tres avant d�atteindre le c�ur de Marciac le p�lerin passera devant la chapelle� N-D de la Croix
qui date du XIXe si�cle et qui comm�more une apparition survenue en 1654.
La bastide de Marciac fut fond�e en 1298; son succ�s tant aupr�s des p�lerins que des religieux fut tel que les "camis roumius" fleurirent �sur les vieux cadastres et qu'en 1482 elle comptait quatre h�pitaux: du Saint-Esprit, de Saint-Jacques, de Saint-Nicolas et de Saint-Eutrope. Elle est parvenue jusqu'� nous avec son plan caract�ristique de rectangle aux coins arrondis, ses rues quadrill�es, sa place centrale bord�e de maisons � passages couverts et son �glise Notre-Dame-de-L'Assomption
du XIVe si�cle tardif mais de style roman, � trois nefs et un ch�ur pentagonal. Outre les pierres sculpt�es d'origine, on remarquera un beau mobilier classique : autel, bas relief, grille en fer forg�. Son clocher porche carr� � la base , puis octogonal, s'est vu tardivement dot� de la plus haute fl�che du Gers : 90 m�tres...En 1595, le sire de S�rignac, lieutenant du chef protestant Montgomery, avait en effet d�truit la vo�te et le clocher primitif, mais moyennant une forte ran�on il consentit � respecter le reste de l'�difice. il ne restait plus qu'� le restaurer. Pour la fl�che il fallut attendre 1865...
Ouvr�s vers 1400, les chapiteaux de l'�glise restent marqu�es par la tradition romane. L'un des plus curieux se situe, � l'entr�e de l'absidiole sud, celui de saint �loi ferrant son cheval. A gauche, le saint pince avec des tenailles le nez du diable d�guis� en femme. Au centre, le cheval n'a que trois pattes , et un adolescent soutient le moignon de la quatri�me. A droite �loi, devant une enclume ferre la patte coup�e qu'il va recoller par miracle. Un des piliers porte une coquille Saint Jacques. Deux colonnes vraiment romanes d'une des portes proviennent de l'abbaye disparue de la "Case-Dieu". Une autre fl�che tr�s �l�gante est encore � voir � Marciac, c'est celle de l'ancienne chapelle du couvent des� Augustins
qui date du XVe si�cle. Malheureusement il n'en reste que la fa�ade : le clo�tre est parti depuis un si�cle pour les �tats-Unis. Les amateurs de mus�e pourront aussi parfaire leur connaissance en histoire naturelle en se rendant � l�h�tel de ville. Enfin Marciac dispose d'un lac touristique de 25 ha localis� route d'Aire. En quittant la localit� pour l'�tape du lendemain on longera des ar�nes qui rappellent que nous sommes en pays tauromachique. Enfin on se rappellera que la cit� est un lieu qui accueille chaque ann�e et au mois d'ao�t un festival de jazz dont la r�putation n'est d�sormais plus � faire.